top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurlsergheraert

Entendre et comprendre la douleur chronique


Tout comme la sensation de faim, qu’elle soit produite par l’hypoglycémie ou l’inquiétude, est vraie et indiscutable… ne pas connaître l’origine de la douleur ne signifie pas qu’elle n’existe pas. Aucune douleur n’est imaginaire. Aucune douleur n’est psychosomatique.

Toutes agressions, qu’elles soient physiques ou psychiques, provoquent des réactions sur et dans l’organisme. Tout ce qui agit sur le système nerveux modifie la perception de la douleur. C’est physiologique.


La douleur est un signal d’alarme. Elle nous prévient que quelque chose ne fonctionne plus dans notre corps. Elle est indispensable à l’auto-préservation et à la survie.


La douleur est subjective, faite de sensations et d’émotions et, nuancée par l’éducation, la culture, les croyances construites à partir de l’expérience de chacun et les évènements éprouvants qu’il a pu traverser telles des situations familiales conflictuelles, une maladie d’un enfant ou des conflits professionnels. Elle peut donc être ressentie de façon extrêmement différente selon les individus mais aussi chez une même personne, son environnement.

La douleur est invisible et requiert d’être décrite pour la comprendre.


Par son irruption brutale, elle est capable d’ébranler la personne non seulement dans son physique et son mental, mais également dans la relation à soi-même, aux autres, au monde voire dans ses convictions les plus personnelles.


Qu’elle soit chronique, aigüe, post-opératoire, collatérale à une maladie ou à des soins, la lutte contre la douleur est une priorité de santé publique et doit, en toutes circonstances, être prévenue, évaluée, prise en compte et traitée. [1,2,3]


Le pharmacien est généralement la première personne à être consultée par le patient douloureux et tant qu’expert du médicament, il a un rôle important. Pour sécuriser la prise en charge médicamenteuse, pour prévenir les effets indésirables et les interactions médicamenteuses ou encore, pour lutter contre le risque de mésusage et d’abus.


Par sa proximité, il occupe également une place privilégiée et représente un soutien important pour le patient et l’accompagner lors l’annonce du diagnostic, lors de la mise en route des traitements et tout au long de sa prise en charge y compris en cas de difficultés liées aux traitements, de survenue de complications ou d’un événement majeur dans la vie du patient, de baisse de motivation ou de confiance en soi…



Références

1. Circulaire DHOS/E2/2002/266 du 30 avril 2002 relative à la mise en œuvre du programme national de lutte contre la douleur 2002- 2005 dans les établissements de santé

2. Art. L.710-3-1 du Code de la santé publique (Livre VI) : loi 95-116 du 4 février 1995, art.31 et 32 ; modifié par la loi 96-452 du 28 mai 1996, art.14

3. Article L.1110-5 du code de la santé publique (Loi n°2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé).



Sommaire du dossier coordonné par : Laurence Sergheraert


Douleurs aiguës ou chroniques

Comprendre, entendre et accompagner le patient

Laurence Sergheraert


Comprendre la douleur

Laurence Sergheraert, Françoise Capriz


Prise en charge du patient algique, le pharmacien d’officine a un rôle essentiel

Laurence Sergheraert, Enzo Jacquenot, Françoise Alliot-Launois


Les médicaments de la douleur

Laurence Sergheraert, Emma Decrozant, Pascal Coudert


Dispensation d’ordonnances à visée antalgique, cas pratiques

Laurence Sergheraert, Mathieu Gueriaud


Développer l’éducation thérapeutique du patient concourt à la qualité́ de la dispensation pharmaceutique et au suivi des traitements

Laurence Sergheraert, Carole Robert




6 vues0 commentaire
Post: Blog2_Post
bottom of page